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Heures lorraines

Implexe

1742 - Extrait des registres paroissiaux de Xertigny concernant des ancêtres directs Jeanne Vuillemin et Florent PERNOT sosa 174

"L'an mille sept cent quarante deux le quatorzième janvier moi Georges Vuillemin, laboureur, syndic, résidant à Amerey, assistant à la messe de paroisse où j'ai appris par la publication des bans de mariage espéré entre Florent Pernot et Jeanne Vuillemin tous deux d'Amerey, qu'ils avaient obtenu dispense de Monseigneur l'Evêque, Comte de Toul du troisième degré de consanguinité où ils étaient parents sur la raison de la petitesse du lieu et du grand nombre de parents qu'ils avaient au dit lieu d'Amerey et qui avait fait que ladite Jeanne eut peine dans suite de trouver un mari autre que ledit Florent qui lui convenait, faisant attention à la peine d'excommunication à laquelle s'exposent ceux qui sachant les faux exposés ne les révèlent pas, je dis et déclare que ladite Jeanne était recherchée au moins de trois du voisinage éloignés au plus d'une lieue qui, par leur âge, conduite, fortune naissance et tout bien considéré auraient pu être admis à contracter mariage avec ladite Jeanne d'autant qu'ils ne sont aucunement parents et que la fille n'est âgée que de dix neuf ans quelques mois, ce qui est le motif de ma présente déclaration que je fais entre les mains du Sr Florent Jacquot mon curé de Xertigny d'où dépend ledit Amerey, par seurté comme il aviendra et pour mon présent dire, je fais élection de domicile en ma maison d'Amerey, ce en présence de Claude Pierron, notaire résidant à Xertigny et de Jean Baudouin, laboureur au même lieu qui ont signés avec moi et le Sr curé recevant le présent acte à Xertigny les an et jour avants dits."

L'an mille sept cent quarante deux le troisième avril Florent fils de Florent Pernot et de Barbe Imatte d'une part et Jeanne fille de Florent Vuillemin et de Jeanne Jacopin d'autre tous d'Amerey aiant obtenu dispense le sixième janvier de l'an courant du troisième degré de consanguinité où ils sont parents sur l'exposé de la petitesse du lieu, du grand nombre de parents qu'ils y ont, révoquée la déclaration obreptice et subreptice par acte du Seigneur Comte de Toul datté du dix huitième même janvier, à moi curé de Xertigny adressé par la poste de Remiremont reçu le sixième février même année ladite révocation faire sur la déclaration de Georges Vuillemin d'Amerey du quatorzième janvier après la publication fait, portante que trois au moins du voisinage éloignés au plus d'une lieu, qui par leur âge, condition, fortune, naissance et tout bien considéré auraient pu être admis à contracter mariage avec ladite Jeanne qu'ils recherchaient reçue par moi curé ; après aussi une seconde dispense par le même fait accordée aux parties du vingt troisième février sur le dire de ladite Jeanne qu'elle ne peut déterminer pour d'autre que pour ledit Florent, quoique l'exposé dudit Georges Vuillemin soit vrai, après enfin avoir publiez le jour de Quasimodo sans aucune opposition et aucun empêchement, je, prêtre curé de Xertigny ai reçu leur mutuel consentement de mariage et leur ai donné la bénédiction nuptiale en fâce de nôtre mère la Ste Eglise avec les formes et cérémonies ordinaires en présence de Jean Nicolas Jendemenge régent et de Jacques Méline de Xertigny qui ont signé avec les parties et le sieur Joseph Pernot prêtre curé de Tantonville qui a été prié par le susdit curé de Xertigny qui s'est aussi soussigné de donner sa bénédiction nuptiale aux parties susdittes les bans publiés aux prônes. F.PERNOT, Jeanne VUILLEMIN, F. PERNOT, N.PERNOT, J.JEANDEMENGE, J.MELINE, J.PERNOT, curé de Tantonville, F.JACQUOT, curé de Xertigny.

Commentaire : les demandes de dispenses pour consanguinité étaient très fréquentes dans la paroisse de Xertigny. Georges Vuillemin qui est l'oncle de la fiancée ne pouvait l'ignorer lui qui avait épousé en 1719 sa lointaine cousine Barbe Vuillemin, lui encore dont la fille épousera deux ans plus tard son cousin Charles Lervat. Ses scrupules semblent davantage dictés par des inimitiés familiales que par un respect scrupuleux des principes de l'Eglise. Il sera d'ailleurs quelques années plus tard en procès avec les enfants de son frère Florent pour des questions d'héritage... L'évêque de Toul ne s'est heureusement pas laissé tromper, peut-être informé par le curé Jacquot des véritables arrières-pensées du plaignant !