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Heures lorraines

Voies de commerce dans la Vôge

La Vôge c'est-à-dire les cantons actuels de Bains,Xertigny, Monthureux et plus de la moitié de ceux de Darney et Lamarche sont connus depuis la plus haute antiquité : c'est par là que se faisaient les portages des marchandises venues de la Méditerranée - par les Phéniciens et les Grecs- remontant le Rhône et la Saône, pour ensuite - par un portage - gagner les vallées de la Moselle ou du Rhin, toujours fort peuplées. Si l'on insiste sur le portage c'est que l'état des routes ne permettaient pas aux chariots de circuler. Ils empruntaient une voie préromaine améliorée par la suite par les Romains. Ils traversaient la forêt et à Charmes embarquaient sur la Moselle pour rejoindre la vallée de la Meuse et les autres voies navigables : le Rhin et la Seine. C'est seulement à Corre, à sa jonction avec le Coney, que la Saône commence à devenir une véritable rivière et c'est à Conflandey qu'elle le deviendra tout à fait une fois grossie des eaux de la Lanterne.

La Vôge a toujours été un pays mouvant entre les pays lorrains et les pays bourguignons (Franche-Comté) : de nombreuses villes ont été tour à tour comtoises puis lorraines. C’était par la Plaine que se faisait au Moyen-âge le commerce entre la Bourgogne et la Lorraine.

Les voies romaines

Le commerce était probablement aux mains des marchands romains bien avant la conquête du pays par Jules César. Le mouvement commercial transitant du versant de la Saône sur celui de la Moselle et du Rhin, fut, dès cette époque, très important, puisque nous constatons encore aujourd’hui la présence, dans les Faucilles (de Girancourt à Lamarche) de six voies romaines : Langres à Strasbourg, Bourbonne à Deneuvre, Corre à Charmes, Martigny à Epinal, Bains à Arches, Escles à Remiremont. Toutes ces routes orientées vers la frontière du Rhin furent crées dans un but stratégique mais elles n’en servirent pas moins au commerce. Les soldats, pour gagner les pays frontières de la région du Rhin, passaient par les Faucilles et autant que possible on utilisait les voies fluviales.

La principale est celle de Reims à Toul et à Metz. Elle passait à Caturiges (Bar-le-Duc), Nazium (Naix), Fain et Toul. Là elle remontait la Moselle, en suivant la rive gauche, jusqu'à Scarponne où elle traversait le fleuve sur un pont, pour longer la rive droite jusqu'à Metz.

Deux autres partaient de Langres et se dirigeaient, l'une, à droite, sur Toul, le long de la Meuse par Meuvy, Neufchâteau et Soulosse ; l'autre, à gauche, sur Nasium, par Grand.

Une quatrième partait d'Augusta Rauracorum (Augst, près de Bâle) et, passant près de Remiremont, d'Arches, d'Epinal, de Châtel, aboutissait à Scarponne.

Enfin, la dernière, partait de Langres et se dirigeait au nord-est sur Strasbourg, en traversant Lamarche, Martigny, Mattaincourt, Châtel sur Moselle, Rambervillers, Deneuvre et la vallée de la Brusch.