Heures lorraines
...prompts dans leurs résolutions, impétueux dans l'attaque et se rebutant facilement ; emportés, téméraires, curieux à l'excès ; ils sont néanmoins les plus civils des barbares ; ils se font remarquer par leur propreté et ils ont du goût pour tout. Ils méprisent les Romains pour leur petite taille. Jules César
...les Gaulois portent des cheveux longs et par la longueur, on jugeait des rangs. Ils se servaient d'un pommade pour rendre leur cheveux roux ; aux combats, ils les relevaient sur le haut de la tête. Claudien
Ils ont la tête haute, les cheveux blonds, les yeux bleus, la peau blanche, une belle taille, le regard farouche ; ils sont querelleurs, jaloux, curieux, humains, hospitaliers ; ils rendent leurs cheveux roux avec du suif et de la cendre de hêtre. Dans les solennités, les grands garnissent leurs cheveux de poudre d'or. Tous sont semblables car ils ne s'allient pas par mariage avec d'autres peuples. La polygamie est en usage chez eux au moins pour les nobles et les grands. Leurs mariages sont très féconds. De là cette multiplication prodigieuse qui obligeait à en détacher de temps en temps comme des essaims pour aller chercher fortune ailleurs. Agathias
Toute cette nation celte, galate et gauloise est belliqueuse et terrible, ardente aux combats et, du reste, d'un caractère plein de candeur et de simplicité : les mauvaises moeurs lui font horreur. Strabon
Nous sommes une nation robuste et infatigable, depuis notre première origine. Dès que nos enfants sont nés, nous les plongeons dans les rivières et nous les endurcissons contre le froid des eaux et des glaces. A peine sont-ils en état de marcher que nous les occupons de la chasse et leur apprenons à faire la guerre aux habitants de la forêt. Dompter les chevaux, tirer de l'arc, voilà les jeux de leur enfance. Notre jeunesse, laborieuse et accoutumée à vivre de peu, ne connait que deux exercices : cultiver la terre et livrer l'assaut aux villes des ennemis. Toute notre vie se passe à manier le fer ; c'est avec la pointe de nos lances que nous piquons les boeufs attelés à nos charrues. La froide et lente vieillesse ne change rien ni à la force de nos corps, ni à la vigueur de nos courages ; nous couvrons d'un casque des cheveux déjà blancs et notre gloire comme notre joie est de courir sans cesse après un butin toujours nouveau et de vivre de pillage. Rutule Numanus : dans l'oeuvre de Virgile
...ils ont une âme de feu, un coeur noble ; ils sont curieux, gais, vifs et ils aiment les festins. Robert Coenalis, évêque d'Avranches
les soldats gaulois étendus sur le champ de bataille, tiraient les flèches de leurs corps pour en assaillir encore l’ennemi. Pausanias
A la tête de la tribu se trouvent une assemblée et un chef élu par les chevaliers. Ce sont des guerriers. Leur armement se compose de lances, d’épées, de boucliers en bois ou en osier doublé de cuir. Les Romains sont très surpris à la vue des combattants gaulois aux longs cheveux et presque nus sur leurs chevaux. S’ils allaient à l’attaque, ils poussaient des cris de guerre, faisaient voler la hache à deux tranchants et, se servant de leurs longues framées comme d’un point d’appui, ils s’élançaient dans l’air et tombaient comme la foudre devant l’ennemi troublé. La femme gauloise suivait son époux à la guerre et combattait à ses côtés ; elle le suivait au conseil où elle avait le droit d’opiner. Ils n’abandonnaient jamais leurs armes, ils les portaient avec eux dans les assemblées, dans leurs festins, dans leurs négociations et jusque dans le tombeau.
« ils ne connaissaient pas l’usage des ustensiles ; ils prenaient leurs repas, assis sur des peaux de chiens ou de loups ou sur des herbages. A chaque repas ou festin, il n’y avait qu’une coupe dans laquelle on buvait tour à tour. Ne jamais refuser de boire et saluer son voisin étaient des règles de rigueur. Dans tous les festins il y avait un chef qui, de droit, prenait le morceau réputé d’honneur. Le disputer c’était s’engager dans un combat à mort. » Polybe
Le pantalon ou braie, le sagum (blouse à longues manches qui descend jusqu'à mi-jambes et serrée contre les hanches par une courroie) sont les pièces principales du costume. Des fibules, sortes d’épingles de nourrice remplacent nos boutons et nos agrafes. Hommes et femmes portent des bracelets et des colliers de métal, des pendeloques et des amulettes. "Les femmes gauloises étaient vêtues de peaux d’hermine et de robes de lin brodées de pourpre. Il semble que la robe de toile teinte d’une couleur bleu-foncé et dont le haut est brodé de fil pourpre soit l’antique vêtement de nos pères. Cette robe que, suivant les contrées on appelle blouse, sarreau est d’un usage général parmi les paysans de France." Parisot Histoire de Lorraine
Les Gaulois savaient teindre leurs étoffes en plusieurs couleurs. Ils attachent beaucoup, de prix aux couleurs éclatantes. Pline attribue aux Gaulois l’invention du savon. Ils n’ont que des semelles de bois retenues par des lanières de cuir autour du pied et de la cheville. L’habit de peaux est l’habit d’honneur. Pline
"Vous ne trouverez dans ces contrées ni hommes, ni femmes, fussent-ils les plus pauvres, qui aient des habits sales et déchirés." Ammien Marcellin